« Il n’existe pas de crise énergétique, de famine ou de crise environnementale. Il existe seulement une crise de l’ignorance. » — Richard Buckminster Fuller, architecte et ingénieur
L’intégration de l’enseignement de l’environnement et du contact avec la nature dans l’éducation des jeunes favorise un plus grande conscientisation. Il est alors plus facile de faire des choix respectueux de l’environnement dans tous les aspects de la vie : loisirs, urbanisme, carrière, transport, alimentation, etc. Selon l’UNESCO : « Savoir ne suffit pas. L’éducation au développement durable est un vecteur de changement; elle vise à transformer la façon dont nous interagissons avec le monde ».
Dans cette lignée, les écoles vertes Brundtland sont une initiative québécoise née dans la foulée du Rapport de la Commission mondiale sur l’environnement et le développement de l’Organisation des Nations Unies, connu sous le nom de Rapport Brundtland. La première école verte Brundtland a été créée en 1994. En plus d’y enseigner les matières habituelles en classe, on y forme les jeunes à une citoyenneté durable. D’abord avec les 3 R (Réduire, Réutiliser et Recycler) mais aussi avec les 3 autres R moins connus (Repenser nos systèmes de valeurs, Restructurer nos systèmes économiques et Redistribuer les ressources). Aujourd’hui, plus de 1100 écoles font partie du réseau, dont certains cégeps.
Les milieux communautaires organisent également des activités d’éducation populaire sur les enjeux énergétiques et environnementaux. Par exemple, ENJEU (ENvironnement JEUnesse) est un organisme d’éducation relative à l’environnement qui place les jeunes au cœur des actions pour contribuer à un monde plus vert. Ils développent différents outils d’éducation en environnement, parmi lesquels un coin des profs sur leur site Internet. Ils ont également développé la certification Cégep Vert et plus récemment CPE durable.
Également, des universités dont l’UQAM et l’Université Laval offrent des formations en éducation relative à l’environnement, destinées à des professionnels de plusieurs horizons qui veulent en faire bénéficier leur milieu. Encore faut-il que les entreprises et organismes aient la volonté d’utiliser à bon escient les connaissances de ces diplômés pour changer les façons de faire.
L’UNESCO disait déjà en 1988 qu’il « n’existe pas de plus grande contribution […] pour la stratégie environnementale à long terme pour un développement durable, respectueux de l’environnement […] que l’éducation des générations suivantes en matière d’environnement ». Il y a un grand pas à faire pour que l’environnement soit au cœur des programmes éducatifs à l’échelle du Québec.
Pour changer le monde, chaque geste compte, même celui de se nourrir.